Ce mois-ci votre Mag' vous amène à la rencontre d’Head Like Foot, un groupe rock électro alternatif puissant aux influences variées.
Une valeur revigorante de la scène rock, tout droit sorti de notre ville !
Bonjour les garçons ! Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour Fiesta Mag' ! Et bien nous sommes cinq musiciens palois, âgés de 28 à 53 ans, issus de la scène rock, et presque tous des anciens membres de Gaston Le Fervent. C’était un groupe de rock alternatif cuivré, avec lequel nous avons joué pendant treize ans sur scène. Arnaud (clavier et choeurs) et moi (Fabrice, chant et guitare), avions à la base ce groupe qui était de la musique de rue et qui petit à petit est pas mal monté sur scène. Les années passant, Arnaud a décidé de se consacrer à sa vie pro et puis Cyril (batterie) et Laurent (guitare) m’ont rejoint.
Ce groupe s’est enrichi de rencontres en tout genre, avec des boîtes de prod, un manager, un public et nous avons connu une petite notoriété.
Aux alentours de 2005/2006, lorsqu’il est devenu plus difficile de jouer dans la rue, nous nous sommes lancés comme défi de faire ce que nous avons appelé "La tournée des comptoirs". En quinze jours, nous avons alors joué dans une douzaine de bars palois. Bien sûr, ça a un peu fait le buzz et le public nous a suivi. Cette tournée s’est clôturée à l’Atabal à Biarritz. Par la suite nous avons joué dans plein de festivals partout en France. Un jour, nous avons senti que nous étions un peu arrivés au bout de ce qu’on pouvait faire alors Gaston Le Fervent s’est arrêté. On avait envie de quelque chose de plus rock et c’est comme ça qu’est né Head Like Foot en 2012.
Pourquoi avoir choisi ce nom ?
Pour la musique nous avons une association qui s’appelle La Tête Comme Les Pieds, du coup on l’a traduit en anglais et trouvait que c’était plutôt marrant et que ça sonnait bien alors on a décidé de nommer le groupe comme ça.
Aujourd’hui qu’en est-il du groupe ?
On fait pas mal de dates mais toujours sans aucune prétention. On profite de notre expérience de la scène. Tout le monde est revenu, d’abord Cyril, puis Arnaud et enfin Jérémy nous a rejoint à la basse. Nous avons tous comme point commun d’aimer le rock, d’avoir envie de faire quelque chose de simple mais de percussif.
Nous avons enregistré un EP chez Celestine Records (dont le studio se trouve chez PCP, où le groupe répète d’ailleurs) en 2016. Nous l’avons sérigraphié à la main (250 exemplaires, tous numérotés) et nous en avons conçu les visuels nous-mêmes. On tient vraiment à ce coté "Do It Yourself". D’ailleurs on travaille sur un clip que nous allons entièrement réaliser nous-mêmes. On est en train de réfléchir pour enregistrer un second EP à la rentrée. On va se concentrer sur du contenu très visuel car finalement, on est plus un groupe de scène que de studio.
Vous êtes programmés en 1ère partie des Ogres de Barback, au Zénith de Pau. Comment en êtes vous arrivés là ?
En fait, nous avons été contactés par le Zénith pour une date, mais nous n’étions pas encore tout à fait prêts à ce moment là. Finalement, l’occasion s’est présentée à nouveau avec les Ogres. Lorsque nous étions dans Gaston Le Fervent nous avions fait plusieurs dates avec eux, comme le festival Emmaüs qui est quand même une grosse scène, donc nous avons immédiatement accepté ! Mais en tout cas, ce sera vraiment la première fois que nous jouerons sur scène avec un son comme le Zénith !
Est-ce que vous avez déjà une petite pression ?
Non parce qu’on est pas encore dedans pour l’instant, mais forcément ça va arriver. Après, c’est certain que ce n’est pas facile d’être une première partie. Finalement on a que quarante minutes pour faire nos preuves, bien que nous nous adressons à un public qui est le même que le nôtre. On est tout de même sûr de notre set et on aura bien bossé. Puis l’important c’est de se faire plaisir. On a vraiment envie de s’amuser nous, pour que les gens s’amusent aussi… Mais dans le groupe, on s’entend tellement bien que même en repet’, on s’éclate. C’est toujours un plaisir de jouer ensemble, nous sommes tous amis dans la vie.
Et donc, vous êtes professionnels ?
Dans notre façon de travailler la musique oui, mais nous ne vivons pas de ça. Nous avons tous des métiers à coté et ça donne un confort ; car vivre de la musique aujourd’hui c’est difficile et ça demande beaucoup de sacrifices. Faut avant tout s’éclater et pas chercher à plaire aux autres. C’est une chose qu’on peut plus facilement se permettre en restant amateur.
Qu’est-ce qui vous inspire pour composer ?
La musique elle-même ! Souvent l’un d’entre nous part sur deux accords puis un autre complète. On se connaît et on touche à tout donc l’inspiration vient de ce qu’on voit, ce qu’on entend... Il y a pas mal d’impro. Avant, on composait chacun chez soi, mais finalement on est bien plus en phase en répétition. C’est une particularité de notre groupe. Si on s’amuse, ça prend et on en fait quelque chose. C’est minimaliste mais efficace. Les textes deviennent un instrument supplémentaire, ils s’adaptent totalement à la musique. Nous n'avons rien à revendiquer, on ne veut pas raconter d’histoire longue. Même si on aime les mots et qu’on essaye d’écrire un vrai texte. La voix est un véritable instrument donc parfois on a d’abord le texte, parfois la musique et l’on compose autour. Des fois on déconne, on fait du yaourt et bim un texte apparaît ! On a pas besoin d’être un groupe engagé car on l’est déjà dans nos vies, dans nos métiers. La musique est un échappatoire, on veut diffuser de la bonne humeur, du son... HLF c’est une parenthèse. On est un peu punk dans notre façon d’être et de penser mais on a pas besoin de le revendiquer dans notre musique. »
Quels sont les projets d’avenir ?
On aimerait faire un festival tous ensemble au moins une fois, mais plutôt sur l’an prochain. Dans le Pays Basque, les Landes ou en Espagne. On va jouer à l’Idron Bike, fin Septembre. Les organisateurs étaient présents lors de notre dernier concert à l’Europub (Billère) et du coup on a été invité ! Pour l’instant on ne cherche pas plus de date mais on accepte celles qui nous touchent dans le coin. On voudrait surtout avoir plus de matière pour postuler à des évènements plus grands.
On est deux graphistes dans l’équipe donc on est capable de gérer pas mal de choses, mais à l’avenir avoir un tourneur serait intéressant. De cette façon on n’aurait qu’à s’occuper de la musique. On a déjà la chance d’avoir un ingé son, Olivier Robert, qui nous fait notre son partout ! C’est un ami, qui nous connaît bien. Il est comme le 6ème membre du groupe. Après on a tous une vie de famille et un boulot donc on ne peut pas tout accepter…
Nous connaissions déjà HLF sur scène, mais nous avons aujourd’hui découvert les hommes qui se cachent derrière. Des passionnés qui dans la vie transmettent exactement la même joie de vivre. Rendez-vous au Zénith pour la soirée Pop Up le Jeudi 17 Octobre !
FB : Head Like Foot
Fiesta Mag # 21
Par Emma Arrieudarré